poèmes emo
poèmes emo
Parfois quand je me sens mal, j'ai besoin de CHIER un poème, car je n'ai rien d'autre. C'est le dernier recours. J'aime bien écrire et je crois que j'aimerais surtout écrire des histoires. Je le ferai quand j'en aurai la profonde volonté, que je n'aurai plus d'autre choix que de le faire.
En attendant les petits poèmes écrits en deux minutes peuvent toujours permettre de partager certaines choses. D'ailleurs des choses j'en découvre beaucoup depuis quelques jours, elles sont bien plus importantes, bien plus essentielles que ce qui va suivre. Mais elles sont beaucoup plus compliquées à exprimer aussi.
Place à des poèmes emo assez récents. Je préfère préciser que je me sens bien mieux depuis. : )
C'est assez brut, et pas très travaillé.
Stade intermédiaire ou décisif
Impuissance
La toile s'est déchirée
Tout revient au néant duquel tout est né
La vie l'espoir les idées
Tout est en suspens
Dans la nuit sans étoiles
Pas de nuages pour se cacher
Ni rage ni peur ni larmes
Sourde souffrance qui m'assaille
Où sont passées mes armes ?
Sensation récurrente
Une araignée imaginaire
Promène ses pattes chatouilleuses
Le long de ma colonne et plante
Ses mandibules dans ma chaire
Alors tranquillement
Elle aspire de l'intérieur
Évacuant la substance
Liquéfiée du haut du crâne aux orteils
Je ne sens plus que le contour
Je suis un trou dans la matière
Sculptée en creux dans le bloc
De plein qu'est autour
Je suis une cavité
Une grotte en forme de femme
Pulsations
Le silence est un champ d'aiguilles
En vibration chronique
Aux battements de tambour
Des paupières agitées
Une image saute
Et l'écran se confond
Dans un flot monochrome
Usé par le soleil
Qui nerveusement défile
Au travers des maisons
En attendant les petits poèmes écrits en deux minutes peuvent toujours permettre de partager certaines choses. D'ailleurs des choses j'en découvre beaucoup depuis quelques jours, elles sont bien plus importantes, bien plus essentielles que ce qui va suivre. Mais elles sont beaucoup plus compliquées à exprimer aussi.
Place à des poèmes emo assez récents. Je préfère préciser que je me sens bien mieux depuis. : )
C'est assez brut, et pas très travaillé.
Stade intermédiaire ou décisif
Impuissance
La toile s'est déchirée
Tout revient au néant duquel tout est né
La vie l'espoir les idées
Tout est en suspens
Dans la nuit sans étoiles
Pas de nuages pour se cacher
Ni rage ni peur ni larmes
Sourde souffrance qui m'assaille
Où sont passées mes armes ?
Sensation récurrente
Une araignée imaginaire
Promène ses pattes chatouilleuses
Le long de ma colonne et plante
Ses mandibules dans ma chaire
Alors tranquillement
Elle aspire de l'intérieur
Évacuant la substance
Liquéfiée du haut du crâne aux orteils
Je ne sens plus que le contour
Je suis un trou dans la matière
Sculptée en creux dans le bloc
De plein qu'est autour
Je suis une cavité
Une grotte en forme de femme
Pulsations
Le silence est un champ d'aiguilles
En vibration chronique
Aux battements de tambour
Des paupières agitées
Une image saute
Et l'écran se confond
Dans un flot monochrome
Usé par le soleil
Qui nerveusement défile
Au travers des maisons
Last edited by Neph on 15 April 2011, 16:57, edited 1 time in total.
- Cornemuse
- Junkie hallucinobraiSN
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- Joined: 12 January 2008, 22:11
- Location: Montpellier/Nîmes
Re : poèmes emo
J'aime bien le deuxième et le troisième. Le premier est effectivement émo, dans le mauvais sens du terme... Le deuxième, c'est surtout l'image que j'ai bien aimée : ça m'arrive souvent d'imaginer ce genre de sensation du cerveau qui fond ou qui, d'une manière ou une autre, est détruit et laisse place au vide. Je trouve ça réconfortant... Le troisième j'aime les images (le champ d'aiguilles en vibration chronique, j'ai bien aimé) mais aussi le rythme : ça se stabilise petit à petit et à la fin c'est très régulier, l'effet marche bien !
Si si c'est moi sur l'avatar
Re : poèmes emo
Hahaha, je faisais pareil à une époque x)
Le deuxième me plait bien.
Le deuxième me plait bien.
Re : poèmes emo
J'aime beaucoup le deuxième aussi. Les deux autres beaucoup moins, ça part un peu dans tous les sens je trouve.

Re : poèmes emo
Le premier j'avoue qu'il est nul et terriblement emo. Mais c'est un reflet assez vrai de ce que je ressentais quand je l'ai écrit. J'étais nulle, emprise à ce genre de crise où même respirer parait insupportable. Le second c'est vrai aussi. Bien sur l'araignée est une image, mais la sensation physique elle, est bien réelle et récurrente. Ça me vient très fréquemment quand je fume, c'est quasi systématique. Le troisième j'étais simplement épuisée. Et le quatrième j'étais morte.
Last edited by Neph on 16 April 2011, 19:01, edited 1 time in total.
Re : poèmes emo
Ça vole pas haut !
Le printemps de la mare
La légion des limaces végétales
Grouille immobile
Envahissant la mare
Et dans l'air les flocons
Plus légers que la neige
Invisibles dans l'ombre
Blancs au soleil
Volent au vent
Tombent sous les rayons
À la surface trouble
Où la légion frémit
Du chant de la grenouille
Sans titre
Le manège tourne
Et la pluie tombe
Des sourires d'enfants
Aux visages délavés
Fondus dans l'eau
La peinture écaillée
Deux grands yeux fixes
La pluie tombe
Et le décor tourne
Fumer
Allumer
Le monde orange vif
Aspirer en soi
Recracher ailleurs
Volutes exquises
Danser fugitif
Sentir son corps partir
En fumée.
Le printemps de la mare
La légion des limaces végétales
Grouille immobile
Envahissant la mare
Et dans l'air les flocons
Plus légers que la neige
Invisibles dans l'ombre
Blancs au soleil
Volent au vent
Tombent sous les rayons
À la surface trouble
Où la légion frémit
Du chant de la grenouille
Sans titre
Le manège tourne
Et la pluie tombe
Des sourires d'enfants
Aux visages délavés
Fondus dans l'eau
La peinture écaillée
Deux grands yeux fixes
La pluie tombe
Et le décor tourne
Fumer
Allumer
Le monde orange vif
Aspirer en soi
Recracher ailleurs
Volutes exquises
Danser fugitif
Sentir son corps partir
En fumée.
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- Sandwich au caca
- Posts: 164
- Joined: 11 May 2011, 23:10
Re : poèmes emo
C'est banal. Aucun respect métrique, ni audace.
Re : poèmes emo
sage
-
- Sandwich au caca
- Posts: 164
- Joined: 11 May 2011, 23:10
Re : poèmes emo
Au moins la règle est respectée.
Re : poèmes emo
J'écrirai des poèmes audacieux quand je serai simultanément d'humeur audacieuse et d'humeur à écrire des poèmes. Peut-être que ça n'arrivera jamais !
Ça m'intéresse pas de faire des trucs juste pour épater la galerie. Ce serait faux, et ce serait d'autant plus moche.
Ceci dit t'as raison, c'est banal, pas très intéressant. J'assume ce côté là. D'ailleurs je prends pas ça très à cœur, c'est pour ça aussi que j'ose montrer ces merdes. Je m'en fous.
Je voulais juste essayer d'écrire vite fait la beauté que je trouve à la simplicité, j'étais vide.
Quant au respect métrique, ça m'est complètement égal. L'important c'est la mélodie.
Ça m'intéresse pas de faire des trucs juste pour épater la galerie. Ce serait faux, et ce serait d'autant plus moche.
Ceci dit t'as raison, c'est banal, pas très intéressant. J'assume ce côté là. D'ailleurs je prends pas ça très à cœur, c'est pour ça aussi que j'ose montrer ces merdes. Je m'en fous.
Je voulais juste essayer d'écrire vite fait la beauté que je trouve à la simplicité, j'étais vide.
Quant au respect métrique, ça m'est complètement égal. L'important c'est la mélodie.
Re: poèmes emo
Variations sur la lune
Il chantait son amie la lune sur le sentier boisé. Bientôt une clairière, qu'il traversa jusqu'au vieux chêne où il se mit à grimper, grimper jusqu'à la cime au feuillage épais. Il s'assit près de son amie et sentit sa rondeur douce et paisible l'emplir de tout son être. Le plafond noir brodé d'étoiles l'aspirait, le fascinait, le terrifiait comme une tempête marine immobile et silencieuse. Seule la lune le rassurait, lui tendait les bras. Elle imposait sa présence par le contraste le plus saisissant. Il recula vivement – elle le trompait avec sa figure familière et sa proximité inaccessible – il bascula dans son élan et fit le cochon pendu. Cependant son cœur palpitait et il redescendit pour continuer sa route. Il alluma une cigarette dont la fraise orange vif et fumante se noyait étrangement dans l’atmosphère humide et bleutée du règne de la nuit, avant de s'éteindre pour de bon. Il passa par une prairie peuplée d'herbes dansantes où siégeaient deux hautes pierres couvertes de mousse. En bas un ruisseau serpentait entre les collines. Il atteignit un petit pont de bois qu'il franchit, puis il fronça les sourcils, recula et s'appuya sur la rambarde pour observer l'eau qui coulait vers lui. Il songea aux truites sauvages un instant, puis à la lune voilée par un nuage, mais dont la clarté traçait le contour net. Il reprit sa promenade en longeant le cours d'eau vers sa source. Plus loin, point de source mais un lac bordé d'orties et de roseaux, de chênes et de saules pleureurs. Son amie faisait miroiter ses mille visages sur la surface, ornant l'étendue comme pour révéler la finesse de ses traits.
Il chantait son amie la lune sur le sentier boisé. Bientôt une clairière, qu'il traversa jusqu'au vieux chêne où il se mit à grimper, grimper jusqu'à la cime au feuillage épais. Il s'assit près de son amie et sentit sa rondeur douce et paisible l'emplir de tout son être. Le plafond noir brodé d'étoiles l'aspirait, le fascinait, le terrifiait comme une tempête marine immobile et silencieuse. Seule la lune le rassurait, lui tendait les bras. Elle imposait sa présence par le contraste le plus saisissant. Il recula vivement – elle le trompait avec sa figure familière et sa proximité inaccessible – il bascula dans son élan et fit le cochon pendu. Cependant son cœur palpitait et il redescendit pour continuer sa route. Il alluma une cigarette dont la fraise orange vif et fumante se noyait étrangement dans l’atmosphère humide et bleutée du règne de la nuit, avant de s'éteindre pour de bon. Il passa par une prairie peuplée d'herbes dansantes où siégeaient deux hautes pierres couvertes de mousse. En bas un ruisseau serpentait entre les collines. Il atteignit un petit pont de bois qu'il franchit, puis il fronça les sourcils, recula et s'appuya sur la rambarde pour observer l'eau qui coulait vers lui. Il songea aux truites sauvages un instant, puis à la lune voilée par un nuage, mais dont la clarté traçait le contour net. Il reprit sa promenade en longeant le cours d'eau vers sa source. Plus loin, point de source mais un lac bordé d'orties et de roseaux, de chênes et de saules pleureurs. Son amie faisait miroiter ses mille visages sur la surface, ornant l'étendue comme pour révéler la finesse de ses traits.